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Pas la peine d'épiloguer sur ce qui restera dans l'histoire de Koei Tecmo comme un accident industriel. Dynasty Warriors 9 est un ratage sur quasiment toute la ligne, alors que la promesse d'un épisode en monde ouvert devait éclater les carcans de la série, ce qui aurait pu être le cas si les bonnes intentions avaient été suivies des faits. Problème de compétences ou soucis de délai, le résultat est quoi qu'il en soit indéfendable, sorti dans un état plus proche de l'accès anticipé, et encore : cela reviendrait à dire que toutes les early access sont des alpha moches, bugguées et sans véritable intérêt. Devant un tel constat, personne n'y trouvera son compte, à part peut-être ceux qui apprécient les longs récits historiques interactifs (on les reconnaît à leur CD-i en bandoulière). Les curieux qui cherchaient un monde ouvert vont hurler de rire, les puristes qui espéraient un Musô respectable vont se rouler en boule. Bref, il faudra clairement plus de temps pour concrétiser les promesses.

Impossible du reste d'entamer un test sans évoquer cette direction artistique abominable à peine digne d'un jeu mobile sous Unity qui vous éclabousse dès les premiers pas, du haut de la grande poutre, l'épée sacrée en contrebas. Une séquence éminemment culte qui, entre les graphismes 3D anguleux et l'absence totale d'animations faciales, donne parfois l'impression de contempler ces cinématiques PSone dont Square s'était fait le spécialiste. Si vous vivez la vie avec un filtre nostalgie, le rejet initial risque d'être insurmontable, d'autant plus que le jeu vous trolle en affichant les décors Super Nintendo d'origine en guise de mini-map - preuve au passage que les échelles sont elles aussi respectées, malgré des transitions à la serpe entre chaque écran. C'est sûr qu'on est loin du remake longtemps fantasmé et que la PlayStation 4 n'a pour le coup absolument aucun mal à faire tourner tout ça à 60 fps.

Reprenons. En novembre dernier, alors que l'on arrivait au bout du contenu du season pass, Square Enix révélait que Final Fantasy XV aurait droit à trois nouveaux épisodes additionnels en 2018, le premier étant consacré au chancelier Ardyn Izunia. Dans des entretiens publiés sur Famitsu et Dengeki, le réalisateur Hajime Tabata a légèrement amplifié cette feuille de route.

Après avoir mieux considéré le nombre d'épisodes nécessaires pour offrir une histoire jugée pleinement satisfaisante, Square Enix a finalement décidé de développer quatre nouveaux chapitres pour achever la saga Final Fantasy XV et non plus trois. Conséquence de cette rallonge, le développement et la sortie de ces épisodes déborderont sur l'année 2019, Square Enix n'ayant aucunement l'intention de se précipiter. Hajime Tabata ne le confirme d'ailleurs toujours pas officiellement, mais il est fort probable que cette nouvelle vague de contenus téléchargeables soit regroupée dans un second season pass. Seul indice qui revient sur le tapis : dame Lunafreya a de bonnes chances d'être au centre de l'épisode qui arrivera après celui du chancelier.

Après avoir récolté un peu plus 80 000$ sur Kickstarter en octobre 2016, Rad Rodgers est sorti sur PC deux mois plus tard suite à une phase d'accès anticipé. Avec la volonté de rendre hommage aux jeux de plate-forme des années 90, le studio danois Slipgate (anciennement Interceptor Entertainment) s'inspirait de séries telles que Commander Keen, Conker, Jazz JackRabbit ou encore Ruff 'n' Tumble. Acquis entre temps par THQ Nordic, voilà maintenant que le jeune blondinet et sa vieille console débarquent sur PS4 et Xbox One avec leur humour vulgaire mais totalement assumé. Le tout, garni de niveaux supplémentaires et quelques fonctionnalités additionnelles.

Sans doute le portage le moins nécessaire de Vanillaware, Dragon's Crown Pro n'en reste pas moins un beat-them-up de grande qualité, qui mise une fois encore sur son aspect technique flamboyant pour faire oublier des mécaniques rudimentaires. Comme c'était le cas il y a cinq ans, il ne faut pas forcément se fier au long tuto et aux premiers chapitres pour prendre toute la dimension du jeu : c'est une fois que tous les éléments s'imbriquent - course au loot, personnalisation, chemins alternatifs, multijoueur en ligne ou en local - que l'on prend la mesure de ce qu'il a à offrir. Cette version Pro, jouable sur n'importe quelle PS4 soit dit en passant, offre simplement le luxe d'y jouer en 4K (pour ceux qui sont équipés), avec l'assurance de retrouver les anciens joueurs des versions PS3 / Vita, tout en bénéficiant de l'ergonomie retravaillée au fil des ans. Après, si cette volonté de cross play / cross save justifie peut-être l'absence de véritable contenu inédit, au-delà des musiques réorchestrées et du raffinement visuel s'entend, on aurait quand même apprécié des classes supplémentaires ou des zones bonus pour ne pas avoir l'impression de payer pour une upgrade.

Deuxième chose, la boutique en ligne se fait un peu trop remarquer. En effet, construit dans une dynamique multi, le jeu impose quelque choix étonnant même en solo, comme l’impossibilité de faire pause. Mais c’est plutôt le concept de mono-sauvegarde (elle s’écrase à chaque retour à la base) qui nous étonne le plus, surtout quand il est possible de se débloquer des sauvegardes supplémentaires via la boutique ! Il faut dire que changer d’avatar demande aussi de passer par cette case, ce qui risque d'en peiner plus d’un même si d’un point de vue solo, c’est moins dommageable (à moins de rater son build dans l’arbre de compétence). Néanmoins ce qui s'achète à la boutique peu potentiellement se gagner avec le temps de jeu, mais il va falloir de la patience...

Past Cure, s'il pouvait être alléchant sur le papier, rate malheureusement à peu près tout ce qu'il entreprend. Outre la grande faiblesse technique du jeu, son manque de finition, son histoire bancale et mal racontée et ses phases d'infiltration / action qui sonnent creux, c'est aussi le manque d'âme du jeu qui le rend plus pénible qu'agréable à parcourir. Reste éventuellement le dernier tiers du jeu, un peu plus original et atmosphérique qui rehausse un peu la tiédeur globale de l'aventure, mais cela reste malheureusement insuffisant pour sauver le bateau du naufrage.

Commençons par le commencement : Metal Gear Survive n'est pas gangrené de micro-transactions, comme on aurait pu s'y attendre dans le pire des cas face à un jeu au concept très opportuniste. En quantité en tous cas, l'expérience ne croule pas sous les achats intégrés, qui sont circonscrits à quelques menus bien précis, dont une boutique très classique, accessible via le hub central de votre base dans le mode solo. Elle met en vente différents packs de jetons de survie (SV Coins), qui vous permettront ensuite de débloquer différents bonus : de 0,99 euros pour 100 points jusqu'à 49,99 euros pour 6000 points. Ceci étant dit, il faut bien avouer que l'utilisation du micro-paiement dans Metal Gear Survive est loin d'être indolore, comme le laissait deviner sa connexion obligatoire.

La nouvelle a ainsi fait grand bruit depuis la sortie du jeu aux Etats-Unis le 20 février : ce dernier demande aux joueurs de mettre la main à la poche (environ dix euros) pour pouvoir bénéficier de slots de sauvegarde supplémentaires, sans quoi vous ne disposerez que d'un seul profil et un seul avatar disponible à la fois. Un choix assez odieux de la part de l'éditeur, quand on sait que Survive, même proposé à prix réduit, dispose d'un pricetag assez élevé (39,99 euros en prix conseillé). Sont également déblocables de la même façon, pour quelques euros à chaque fois, des célébrations et autres communications corporelles pour le mode en ligne, mais aussi des espaces pour des loadouts supplémentaires... On est loin d'être uniquement dans le cosmétique.