Actualités du jeu PC

Mignon, bien empaqueté et parfois sacrément chouette, Song of the Deep n'en a pas moins les ballasts entre deux chaises : ce n'est ni un mauvais, ni un excellent metroidvania. Attention, le petit projet d'Insomniac assimile et honore le plus consciencieusement du monde le fameux héritage et se laisse parcourir de bout en bout avec un certain plaisir. Mais c'est justement cette approche scolaire de la formule qui le tient en arrière. En trente ans, le genre aux codes pourtant gravés dans le marbre a évolué, par l'entremise de créateurs futés capables de tordre les poncifs, de les articuler autour d'une idée neuve ou de les mettre au service d'une histoire forte. C'est ce qui fait que leurs jeux survivent au temps, et c'est ce qui manquera à celui-ci pour hanter encore les mémoires dans deux ans. Reste un jeu qui remplit son office d'un bout à l'autre, sait surprendre parfois et prouve au passage qu'on peut à la fois faire aquatique et précis.

Dans l'univers de la réalité virtuelle, il y a une date qui a refroidi tout le monde... Cette date, c'est évidemment le 6 janvier 2016, lorsqu'Oculus a dévoilé le prix de son casque VR. Soudainement passé de 300 à 400 dollars comme fenêtre de tir probable à 600 dollars, le Rift et la firme se sont très vite retrouvés sous le feu des critiques. Aujourd'hui, un document circule autour du coût de fabrication de l'objet, et il faut bien l'avouer : la marge pratiquée fait un peu peur.

S'il est bien une chose que Virginia n'est pas, c'est le thriller d'enquête annoncé sur son site officiel. Sous le vernis se cache en effet un objet déroutant et unique, oeuvre à personnages, mémoire d'études des limites de la grammaire muette, film hommage à peine interactif. Ceux qui aiment l'expérimental et les références à l'imagerie lynchienne y verront très certainement un intérêt, ne serait-ce que culturel, alors que les détesteurs du tout narratif "arty" trouveront le parfait bouc-émissaire pour le millénaire à venir. J’en ressors partagé, entre admiration pour ses nombreuses bonnes idées et puissant arrière-goût de révolte. Contre un titre qui disposait d'armes intéressantes pour raconter quelque chose de fort, le promet même au joueur, puis préfère tout envoyer valser pour conclure sur les dix minutes les plus invraisemblables et les moins satisfaisantes qu'il m'ait été donné de voir. A réserver aux acheteurs ouverts, qui n'ont pas peur de marier les adjectifs "intéressant" et "décevant" dans la même phrase, en acceptant Virginia pour ce qu'il est : une tentative imparfaite d'élargir l'horizon.

La suite est un art délicat ; en effet, quel équilibre trouver entre le besoin de nouveauté et la préservation d’une certaine continuité ? En s’inspirant du hack n’ slash, les Polonais de Flying Wild Hog font un pari a priori étrange pour une licence connue pour sa prise en main immédiate. On sent bien que cet aspect n’est pas la spécialité du studio avec son interface imbuvable et son système de loot pas très bien équilibré, où un monstre de niveau 1 peut laisser tomber une arme épique lors d’une empoignade bidon, mais il apporte vraiment quelque chose dans les possibilités de combat. Plus que jamais l’accent est mis sur les armes et la concupiscence qu’entretient le joueur avec elles. Un arsenal pléthorique avec pas mal de déchets mais aussi quelques perles qui valent la peine quand on prend le temps de bien ratisser toutes les quêtes secondaires.

Un peu bancal sur plusieurs aspects, l’ensemble fonctionne parce que les développeurs n’ont pas oublié l’essentiel : proposer un jeu à la première personne rapide et ultra bourrin, où le plaisir de déchiqueter la chair occupe l’immense majorité du temps de jeu. Le jeu a pleinement conscience de sa nature régressive et l’assume de bout en bout. Après le retour du roi, le doute était permis mais Lo Wang confirme son statut de challenger tout à fait recommandable. Avec son système de combat à l’arme blanche bien rodé et son rythme effréné, Shadow Warrior 2 s’impose comme un First Personne Slasher viscéral et jouissif.

C'est Kotaku Australie qui a relayé cette affaire dans ses colonnes : c'est une affaire vieille de presque deux années qui devrait bientôt connaitre son terme. En 2014, l'Australian Competition and Consumer Commission, l'association de défense des consommateurs d'Australie, déposait plainte contre Valve. Le motif ? Le caractère peu clair du formulaire de souscription de Steam, et la politique de remboursement de la plate-forme. La législation australienne est particulièrement vigilante à ce sujet et permet en temps normal à n'importe quel consommateur d'être complètement remboursé si on lui a vendu un produit défectueux. Et vous le savez, il n'est pas rare qu'un jeu paru sur Steam ne fonctionne pas parfaitement lors de sa sortie, ou dans les jours suivants. Bref, du pain béni pour l'ACCC, qui aura toutefois dû lutter pendant deux ans.

La défense de Valve s'est limitée à quelques pinaillages, comme le fait que la société ne soit pas basée en Australie, mais à Seattle aux USA. Ou qu'elle n'avait pas restreint l'accès des citoyens australiens à sa plate-forme. Ce qui n'a pas suffit : la cour a donné raison à l'ACCC, qui a demandé à ce que Valve écope d'une amende de trois millions de dollars. Afin, dit l'association, « de mettre en place les bons moyens de dissuasion, mais aussi à cause de la nature extrêmement sérieuse de cette affaire ».

Si aucun cadre de Valve n'était présent lors du procès, l'avocat les représentant a fait savoir que Valve ne lui avait donné aucune instruction quand à une potentielle volonté de faire appel de cette décision. Il semblerait donc que l'éditeur se soit résigné à accepter sa peine. Le jugement définitif, qui statuera définitivement sur cette affaire, aura lieu à la mi-décembre, sinon début janvier, ce qui devrait laisser le temps à Valve de préparer une contre-attaque, s'il le désire.

Pas de bol pour lui, Shantae : Half-Genie Hero arrive sur un créneau déjà bien chargé sans avoir des arguments en béton pour se distinguer. Il a beau être assez joli, parfaitement maniable et plutôt marrant dans sa langue d'origine, le dernier bébé de WayForward reste trop prévisible, faible en contenu et compartimenté pour briller au firmament des jeux d'action/plate-forme. Si vous ne l'avez pas encore fait, Pirate's Curse lui est finalement supérieur sur tous les points, sans parler de Shovel Knight qui joue carrément dans la catégorie supérieure.