Une nouvelle tendance : le retro gaming

Un collectionneur américain a perdu pour plus de 500 000 euros de jeux et consoles vidéo vintage, jetés à la poubelle par sa mère.
Un collectionneur de jeux vidéo a découvert que sa mère avait jeté à la poubelle toutes ses consoles vintage, ses accessoires, mais aussi et surtout plus de 500 jeux collector. Une perte estimée à plus de 500 000 dollars.
"Je vais tuer quelqu'un". Sur Twitter, fin novembre, un employé d'un magasin de jeux vidéo de New York a fait part de sa colère et de son accablement après avoir appris que sa mère avait jeté dans son dos l'intégralité de sa collection de jeux et consoles vidéo, rapporte La Voix du Nord.

"Je viens de découvrir que ma mère avait jeté TOUS mes jeux PlayStation 1. Plus de 500 jeux dont la moitié encore scellée", a-t-il écrit, estimant sa perte à plus de 500 000 dollars. Certains jeux vintage sont revendus aujourd'hui à prix d'or, à condition de n'avoir jamais été déballés. C'est le cas notamment du jeu Nintendo "Super Mario Bros 3", dont un exemplaire neuf a été remporté fin novembre aux enchères moyennant 132 000 euros, un record.

Des vieilles Atari, Coleco, Intellivision, Famicom et MegaDrive ont fini à la poubelle

En plus des 500 jeux, la mère du passionné a également décidé de jeter de nombreuses consoles vintage et des accessoires. Ainsi des Atari, Coleco, Intellivision, Famicom, Sega MegaDrive et Master System, ont terminé à la poubelle, tout comme une ultra-rare NeoGeo AES. Une collection de cartes Magic et de nombreuses bandes dessinés ont également été jetées.

Après le Japon, nos amis de Third Éditions nous emmènent au pays des Mille et Une Nuits avec La création de Prince of Persia – Carnets de bord de Jordan Mechner 1985-1993. En mars, on vous signalait une nouvelle édition des mémoires de notre membre d’honneur Jordan Mechner concernant son opus magnum à l’occasion du trentenaire du classique mais, si le livre était passionnant et disponible à petit prix, il était hélas uniquement proposé en anglais alors que Mechner est bilingue, et on ne peut pas dire que sa jaquette vendait du rêve… Alors que celle, réversible, illustrée par Katsuya Terada qu’arbore déjà l’édition First Print à 34,90 €, accompagnée d’un ex-libris reprenant ce visuel, est pour le moins somptueuse. Le livre est également disponible au sein du superbe coffret ci-dessus limité à trois cents exemplaires, mais qui contient aussi, pour 69,90 €, un folioscope de 96 pages récréant deux animations du classique, une cassette audio (!) de sa bande originale, un badge représentant le sprite du Prince dans sa version originale Apple ][ et enfin un ex-libris dédicacé par notre membre d’honneur en personne. Un beau cadeau de Noël en attendant le remake retardé des Sables du temps (2003) qu’il avait également supervisé.

Il n’y a pas que ceux qui avaient précommandé Paprium qui ont reçu un mail inespéré ces jours-ci, puisque les contributeurs de la campagne Indiegogo pour concrétiser l’Atari VCS ont aussi commencé à recevoir leurs exemplaires… C’était toutefois nettement moins inattendu, puisqu’ils étaient même censés la recevoir en octobre comme on le relayait dans notre édito consacré au « duel » entre la non-console et l’Amico. On expliquait alors que cet énième retard était dû à l’étrange blocage d’une partie des manettes – dont le nouveau joystick présenté dans la vidéo ci-dessous et dans ce communiqué. Bien entendu, Atari a justifié les choses différemment, disant que la demande était trop forte par rapport à la disponibilité des composants… On a d’ailleurs vu la même stratégie lorsque le groupe a lancé la vente publique de sa crypto-monnaie Atari Token fin octobre, avant une clôture anticipée moins d’une semaine plus tard, les quatre millions ayant été écoulés – sans mentionner la chute vertigineuse du cours au bout de quelques heures. Mais pour en revenir à la VCS, Atari a donné plus de détails sur la compilation Atari Vault incluse (mais disponible sur Steam depuis des années), précisant toutefois qu’un second volume de cinquante jeux supplémentaires était disponible pour $4.99 – à condition bien sûr de pouvoir le télécharger, ce que n’a pas pu faire un de ses premiers acquéreurs, qui a reçu la sienne samedi dernier.

Dans sa vidéo ci-dessous présentant la machine en avant-première, il se montre tout de même optimiste sur le potentiel de la machine, mais sans pour autant passer sous silence qu’elle laisse sérieusement à désirer pour le moment… Si les contrôleurs se montrent satisfaisants (la manette moderne que l’on voit dans la vignette de la vidéo est d’ailleurs utilisable avec la nouvelle Xbox), et l’interface attrayante, le contenu initial est maigre : Atari Vault, donc, mais aussi Missile Command: Recharged (là encore déjà disponible sur d’autres supports) et des applications de streaming qui sont en réalité affichées via un navigateur Chrome intégré. Or elles ne peuvent pas être utilisées (pour le moment) avec les manettes et, à moins de connecter une souris en USB, on devrait pouvoir passer par la VCS Companion app mise en ligne le mois dernier. Mais bien que tout cela soit factuel, et qu’Atari ait même apprécié ce retour, cela n’a pas empêché les défenseurs les plus agressifs de s’en prendre à ce backer parce qu’il a osé admettre que la machine ne vaut pas son prix pour le moment. Car comme on le disait en conclusion de notre édito, en dépit de son parcours cahotique et d’une communication toujours aussi maladroite, le caractère ouvert de la VCS pourrait lui permettre de trouver une raison d’être. Mais cela dépendra de la bonne volonté des développeurs et d’Atari bien sûr, qui ne semble pas chercher à lui assurer des exclusivités…

Fin novembre, Amazon Japon avait mis en ligne prématurément la page de la Retro Station, curieuse mini-borne imitant le casque de Mega Man et incluant non seulement cinq classiques de la licence (dont deux jeux d’arcade), mais aussi cinq titres Street Fighter II (cf. liste ci-dessous) sans doute plus attendus compte tenu du format. Alors annoncée pour début décembre, ce qui semblait vraiment très proche, la machine avait d’emblée beaucoup divisé, tant pour son look inhabituel que son contenu un peu chiche… Hélas, tout était vrai et définitif, si ce n’est que c’est en mars que la Retro Station sortira au Japon, au prix précédemment annoncé de 21 780 yens (172 €). En revanche, on sait désormais que son moniteur 4/3 orientable de 8″ est doté de deux haut-parleurs de 10W mais qu’on pourra également connecter le tout à n’importe quel autre écran en HDMI. En revanche, pour jouer à deux, il faudra soit se procurer le Fightstick ci-dessous vendu séparément à 6 908 yens (54 €) tout de même, ou un dongle USB à 3 938 yens (31 €) pour relier deux bornes ensemble – ou plutôt deux, un par joueur… Autant dire, plus encore que le Capcom Home Arcade, que la mini-borne conçue sous licence par la société TRON s’adresse avant tout à un public de collectionneurs, d’autant qu’elle n’est pas prévue hors du Japon pour le moment. Rappelons toutefois que les fans de Capcom possédant une Switch pourront peut-être se consoler en février avec le portail Capcom Arcade Stadium et Ghosts ‘n Goblins Resurrection.

Alors que cette nouvelle année doit voir l’arrivée de l’Analogue Duo et, plus près de nous si tout va bien, de la Polymega, une troisième machine émulant la PC Engine doit voir le jour – et potentiellement dès la fin février… Pour le moins inattendue, la Mega Engine est une initiative de PCE Works, une société allemande spécialisée dans les bootlegs pour la console de NEC et pour le moins controversée au sein de la communauté, pour ne pas les avoir initialement différenciés des originaux comme on l’expliquait dans notre podcast dédié à la gamme. Cela incite forcément à la prudence, d’autant que la Mega Engine demeure encore bien mystérieuse si elle doit arriver si vite ; comme elle peut lire à la fois les jeux CD-ROM² (Super et Arcade compris) mais aussi les titres Mega CD, on peut sans doute exclure la technologie FPGA, ce qui la rapprocherait de l’unité de base de la Polymega mais limitée à deux supports au lieu de cinq. Quoique, l’article du blog explique qu’on pourra ajouter en USB les ROMs « de toutes vos machines rétro préférées » – ce qui laisse entendre plus que les deux supports CD-ROM… À son crédit, la Mega Engine serait compatible avec à peu près toutes les manettes Bluetooth ou filaires, mais sa principale différence avec ses deux rivales est l’absence de port HuCard. Ainsi, même si le fabricant la qualifie d’alternative abordable, le prix encore non défini sera forcément déterminant, ainsi que la qualité de l’upscale en HDMI bien entendu. Du coup, il n’est pas encore possible de précommander mais on peut remplir le formulaire en bas du communiqué pour manifester son intérêt. Une chose est certaine en tout cas ; 2021 va sans doute ressembler à 2020 en matière de consoles rétro…

Alors qu’on ne l’attendait pas vraiment pour être honnête, le nouveau numéro du mook de Pix’n Love a fait son arrivée ces jours-ci chez les abonnés, un an et demi après son prédécesseur… Mais plus le mook se fait rare, plus il mise sur la qualité plutôt que la quantité, avec seulement huit jeux abordés dans ce #34, mais tous sont traités en profondeur quand il arrivait fréquemment que des titres moins mémorables n’aient droit qu’à deux pages par le passé. Ici, outre un dossier sur le mythique R·Type (1987) auquel nous avons nous-mêmes consacré un live récemment, on nous propose de nous replonger dans Vroom (1991), Age of Empires (1997), Resident Evil 3: Nemesis (1999), Pokémon version Or & Argent (1999) et Splinter Cell (2002). De plus, le néorétro trouve lui aussi de plus en plus sa place dans les pages du mook avec ici Streets of Rage 4, l’un de nos jeux préférés de 2020, et un autre titre made in France, Double Kick Heroes. Rappelons que ce numéro n’est pas encore disponible sur la boutique et qu’il aurait fallu s’abonner pour le recevoir…

Si les manuels ont presque totalement disparu des boîtes, laissant leur place à des didacticiels certes plus écologiques mais souvent très intrusifs, ils étaient parfois indispensables pour progresser autrefois. Or il n’est pas toujours aisé de trouver aujourd’hui des jeux complets en boîte avec leurs manuels, surtout si on souhaite impérativement un mode d’emploi en français. Plus joueuse que collectionneuse, la personne à l’origine de Notipix avait même tendance à préférer les cartouches en loose, d’où son initiative d’un portail préservant les manuels, comme raconté sur la partie blog du site. Et non seulement on peut y télécharger les versions numérisées des notices, mais on peut également les consulter directement sur le site, où elles sont entièrement retranscrites et mises en page au format HTML. Mais cela représente bien entendu un gros travail, qui n’en est qu’à ses débuts avec quinze modes d’emploi en ligne répartis entre NES, Game Boy, Mega Drive et Super Nintendo pour le moment. C’est pourquoi chacun peut amener sa pierre à l’édifice en se rendant à cette adresse. Rappelons cependant que nous avions déjà évoqué des initiatives similaires par le passé, dédiées à l’Atari 2600 ou aux jeux d’arcade.