Actualités du jeu PC

Si Darkest Dungeon n'était qu'un très bon tactical secondé par une direction artistique gros grain qui met la misère à la concurrence, on aurait déjà de quoi trépigner de joie. Mais la petite équipe de Red Hook Studios pousse la perçée beaucoup plus loin, avec une mise en scène qui frappe, des systèmes de jeux originaux et incorporés de manière homogène, ainsi qu’une chouette interprétation du rôle de la psyché dans l'Aventure avec un grand A. Pour restaurer la gloire du Hameau, les joueurs courageux devront oublier l'archétype du héros valeureux et embrasser ses champions pour ce qu'ils sont : de vulgaires tas de chair et de sang, meutris par les batailles et torturés jusqu'à leur moelle par les visions d'Apocalypse qui ont fait d'eux des vétérans. Un jeu brillant par essence, qui rate la perfection de peu à cause de quelques errements structurels sur le long terme, mais sans conteste un incontournable du début d'année. "A devastating blow !", comme dirait l'autre.

La démo jouable est l'occasion d’une opération originale de la part du studio Frozenbyte. À chaque fois qu'un joueur boucle la démo, le prix de lancement du jeu est revu à la baisse. Une baisse qui restera cependant comprise entre 10% et 20% du prix dit "officiel". Par ailleurs, les développeurs profitent de cette démo pour enregistrer les actions des joueurs (gardes éliminés, alarmes déclenchées...) et en proposent les statistiques sur leur site officiel.

Aucune date de sortie n'a encore été clairement évoquée par le studio Frozenbyte, mais les Finlandais vise l'année 2016.

Ce qui aurait pu être un très bon portage se révèle finalement être un jeu certes toujours plus joli, et toujours aussi amusant, mais techniquement décevant. Si le jeu n'est pas injouable, il est tout de même dommage de ne pas pouvoir profiter de graphismes 2K ou 4K pour la simple et bonne raison que le jeu a été optimisé avec les pieds... ou que DirectX12 n'est pas encore maitrisé. Les joueurs les plus sages se limiteront donc à un affichage 1920x1080, mais même ainsi on ne peut leur promettre qu'ils bénéficieront d'un framerate stable à 60 images par seconde. Malgré ces soucis, on retrouvera avec plaisir Marcus et sa bande pour aller casser du Locuste, dans la joie et la bonne humeur. Le jeu est tout aussi complet que sur Xbox One, et propose de surcroit un mode online fonctionnel. Espérons que le jeu sera prochainement mis à jour, avant de devenir une bien mauvaise publicité pour la nouvelle stratégie gaming de Microsoft.

The Division met l'accent sur son immersion et son ambiance soignée pour nous attirer dans ses filets, et s'appuie sur son côté addictif pour nous empêcher d'en sortir. L'expérience est surtout très plaisante en groupe, ou l'on peut aisément s'amuser en enchaînant des missions principales bien servies par un level design assez riche pour varier les escarmouches. La Dark Zone figure aussi parmi les points positifs du soft, proposant de vrais moments de tension au sein d'un titre plutôt accessible de base. On regrette principalement une IA qui ne compense ses faiblesses de placement qu'avec une puissance accrue, un scénario à l'écriture pauvre qui n'est pas au niveau du reste de l'univers et une structure un brin répétitive en solo, qui nous poussera à déconseiller le titre aux détracteurs du jeu à plusieurs.

En effet, il suffit de donner 1 $, soit environ 0,94 € pour obtenir une clé Steam de Tomb Raider, jeu d'aventure et d'action développé par Crystal Dynamics et sorti en 2013, marquant un tournant dans les aventures de Lara Croft en jeux vidéo. Il est également possible de donner 20 $ pour participer à un tirage au sort permettant de gagner une édition collector de Rise of the Tomb Raider ou une console Xbox One, mais cela est réservé aux habitants des États-Unis.

Normalement vendu 19,99 € sur Steam, Tomb Raider est donc proposé contre moins d'un euro sur GamerChanger.org et ce jusqu'au 5 avril prochain.

Entre une intrigue au rythme effréné et la surabondance de contenu, cette extension Blood and Wine conclut à merveille les aventures de Geralt. On reconnaît les qualités d'écriture du studio au travers d'une quête principale menée tambour battant, où l'on croisera des personnages aussi torturés qu'attachants. Mais c'est la découverte de la région de Toussaint en elle-même qui surprend, tant par sa superficie que la quantité de lieux à découvrir. Le duché porte en lui la promesse de dizaines d’heures passées à profiter du paysage, aider les locaux ou améliorer le domaine de Corvo Bianco.

A la manière d’une version Enhanced de The Witcher 3, CD Projekt fait preuve d’humilité et améliore des dizaines d’éléments d’interface, d’ergonomie et d’équilibrage pour rendre l’expérience originale encore plus réussie. Il y a tant à faire qu’on oublie très vite qu’il ne s’agit "que" d’une extension et non d’un jeu complet. Mais il fallait bien ça pour laisser Geralt tirer sa révérence et se mettre au vert durant quelques années, le temps pour ses parents de travailler sur Cyberpunk 2077. Pour citer un de nos lecteurs, CD Projekt va laisser un grand vide dans les années à venir, Blood and Wine apportant d'office une nouvelle preuve de leur maîtrise et de leur talent.

Près de vingt ans que l’on attendait un gros vent de nouveauté chez Blizzard. Overwatch l’incarne avec une réussite certaine, dans une vision très colorée et accessible à tous. Le jeu reposant sur des personnages tous différents dans leur conception remplissent leur office avec brio, renouvelant des parties qui pourraient éventuellement tomber dans une routine sur des sessions de jeu prolongées. A miser sur le multijoueur dans une formule efficace, mais simple et déjà vue, on sent quand même une certaine redondance à mesure que l’on voit revenir les mêmes cartes en boucle après quelques heures de jeu.

Le shooter reste tout de même diablement accrocheur, avec des phases de jeu réellement grisantes. Les joueurs qui n’ont pas envie de se prendre la tête à mettre de la compétition dans leurs petites moments de jeu trouveront eux aussi un divertissement tout à fait convenable et simple d’accès. Restent quelques autres points à améliorer pour faire carton plein, comme ce tickrate asmathique qui relancera le marché du clavier pour les plus sanguins, alors qu’une carotte pour motiver le joueur à jouer et progresser n’aurait vraiment pas été du luxe. De quoi satisfaire, dans le futur, les joueurs en manque de sensations compétitives ; et dès maintenant ceux qui cherchent de quoi passer des sessions entre potes sans prise de tête.

A supposer que vous trouviez quelques fans des tortues pour rejouer certains niveaux en Difficile, TMNT reste un jeu assez correct pour détendre sur une ou deux soirées. Dans le cas contraire, fermez les yeux sur ce PlatinumGames de faible envergure, plié en un peu plus de trois heures de pilotage automatique, le plus souvent dans un ennui profond. Vraiment pas beau, bien plus répétitif que la moyenne au point de recycler à tout va, Des Mutants à Manhattan est qui plus est assez limité du côté des combos, même si l'utilisation des capacités entre les quatre tortues et l'acquisition de nouvelles compétences élèvent un peu le niveau. Bref, rien d'autre qu'un produit de commande avec un tout petit supplément d'âme. Comme une Regina Pizza Hut avec supplément raclette.

C'est le grand jour pour Mighty N°9, le titre tant attendu de Keiji Inafune. Ce monsieur, qui s'est de temps à autre accordé la paternité de Mega Man sans que ce soit forcément vrai (avant de finir par démentir de lui-même), reste un créateur respecté dans l'industrie du jeu vidéo, et forcément sa nouvelle création était attendu. Mais en sortant aujourd'hui, ce clone de Mega Man a très vite fait parler de lui sur les internets. Et plutôt en mal. Inafune a donc réagi dans un live-stream, expliquant qu'il valait mieux avoir cette version du jeu, que rien du tout.

En introduction de leur communiqué, les créateurs du jeu ont souhaité admettre que le parcours d'Evolve n'a pas été celui dont ils ont rêvé, malgré les nombreuses récompenses décrochées durant le développement et l'enthousiasme qui semblait entourer le projet. L'un des passages est particulièrement intéressant tant il semble avoir échappé au contrôle de 2K Games, dont la politique est ici clairement remise en cause. "Puis Evolve est sorti, et la réception n'a pas été celle attendue. Bien sûr il y a eu de bonnes critiques. Des mauvaises aussi. Oui, il y avait de l'excitation. De la déception aussi, pour les joueurs et pour nous. Le merdier des DLC nous a frappé de plein fouet et l'enthousiasme des gens s'est évanoui, nous entraînant de plus en plus loin de la magie et de l'immédiateté de l'expérience initiale", peut-on lire.